La vitesse initiale minimale dont un objet a besoin pour échapper à l'influence gravitationnelle d'un corps astronomique et continuer à se déplacer sans avoir à faire un autre effort de propulsion est connue sous le nom de "vitesse d'échappement".
Alex Llovet regarde à nouveau son environnement le plus proche, s'arrêtant cette fois sur des êtres et des objets en quête de liberté . Selon ses propres mots : « Tout tend à fuir ce qui conditionne leur liberté. La liberté entendue comme la capacité de prendre des décisions, une qualité essentielle pour définir la nature des choses ou, en d'autres termes, leur identité. Je parle de vitesses mais aussi de temps et de distances puisque la vitesse n'est rien d'autre que le temps qu'il faut pour parcourir une certaine distance. Et je décide de fuir un récit linéaire, sautant entre des événements qui se sont produits il y a des millions d'années et d'autres encore à venir, entre des endroits aussi éloignés que l'univers et d'autres aussi proches que chez moi. Et pendant le processus je me rends compte que nous vivons coincés entre deux temps qui ne nous appartiennent pas, évoluant inlassablement dans l'espace qui les sépare. Le passé nous rappelle qui nous pensons être, et sur l'avenir nous projetons qui nous aimerions devenir. Passé et futur, les deux piliers sur lesquels nous avons construit notre identité. Et dans ce va-et-vient constant, nous poursuivons notre vitesse de fuite, parfois consciemment, parfois par instinct de survie. Nous nous évadons avec nos actions et avec notre imagination. Nous échappons à l'inconnu, à l'incompréhensible, à ce qui nous fait peur. On échappe à une blessure, à une culpabilité, à un souvenir. On s'évade d'une idée, d'un destin, d'attentes. On s'évade de l'illusion du temps pour se diriger vers le présent, le seul endroit où l'on puisse aspirer à être vraiment libre . »
Photographies et textes : Alex Llovet
Format : 19 x 26 cm
